Voici ce que Ouattara ne dit pas sur la transition en préparation

Les discussions annoncées entre acteurs politiques ivoiriens n’ont certes pas débuté. Officiellement. Mais officieusement, le chef de l’État, Alassane Ouattara sait mieux que quiconque que ces discussions devant déboucher sur la mise en place d’une transition politique en Côte d’Ivoire ont déjà commencé.
Elles ont été entamées depuis le jour où la France et l’UE ont interpellé le président ivoirien sur le climat de tension qui prévalait avec son corollaire de morts à quelques semaines de la tenue du scrutin présidentiel.
Ces discussions entre la Présidente ivoirienne et l’Elysée ont continué, et pris une autre tournure diplomatique inquiétante quand le ministère français des Affaires Étrangères et la vice-présidence de l’Union européenne ont rejeté catégoriquement les résultats du taux de participation de l’élection présidentielle proclamés par la CEI. S’en est alors suivie une longue période de flottement ponctuée par d’intenses négociation entre Paris et Abidjan.
Période au cours de laquelle, le régime ivoirien fragilisé jusqu’à la moelle épinière par les événements douloureux en Côte d’Ivoire, et en quête donc de légitimité et de reconnaissance par Emmanuel Macron des résultats définitifs de l’élection présidentielle a dû céder aux nombreux coups de pattes des autorités françaises. Abidjan a donc rompu les amarres. La Présidence ivoirienne a beaucoup saigné. Comme on le dit trivialement en Côte d’Ivoire.
Un courrier de félicitations obtenu dans un mouchoir de poche avec la bénédiction de Nicolas Sarkozy et le réseau Qatari. Quelques gros marchés conclus au passage au grand désarroi de l’opinion française. Mais le clou de toute cette grande chevauchée diplomatique, c’est bien la mise en place d’un nouvel ordre politique en Côte d’Ivoire. Une transition. Un dialogue inter-ivoirien calqué sur le modèle de Marcoussis en 2003.
Cette transition ne prendra certainement pas la forme ou l’appellation voulue par l’opposition ivoirienne. Mais qu’elle soit le CNT ou une transition consensuelle, les discussions appelées par les uns et les autres devraient logiquement déboucher sur un apaisement du climat politique en Côte d’Ivoire. Sinon, quel serait l’intérêt de ce dialogue ?.
Le chef de l’État le sait qu’il a demandé au premier ministre Hamed Bakayoko de décaler la tenue des législatives en 2021. Â la vérité, il y a l’épineuse question de la réforme de la Commission électorale indépendante qui n’inspire plus la confiance des différents acteurs politiques ivoiriens et pour laquelle la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples(CADHP ) avait demandé sa recomposition. Pourquoi, le chef de l’État a confié hier mardi, lors du Conseil politique du Rhdp tenu à l’hôtel Ivoire, qu’il ne choisirait plus son dauphin ?
Cela parait anodin pour ceux qui ne savent pas lire entre les lignes. Mais cette phrase lancée par le président Ouattara dans ce contexte particulier garde tout son sens. Car lorsque les autorités françaises évoquent des mesures concrètes et rapides pour apaiser le climat de tension, il ne s’agit pas seulement de la libération des prisonniers politiques ou de la levée du blocus devant le domicile des leaders politiques ivoiriens.
Mais bien d’autres sujets d’importance capitale, telle que la réconciliation nationale. Dans ces conditions, la transition, peu importe l’appellation, est plus qu’un impératif contrairement aux moqueries du chef de l’État qui sait bien qu’en dehors d’une discussion franche, sincère et inclusive, il n’y a pas de salut pour cette Côte d’Ivoire où il ne fait pas bon vivre. En raison des violences meurtrières qui sont devenus le lot quotidien des ivoiriens.
O.N emandé au premier ministre Hamed Bakayoko de décaler la tenue des législatives en 2021. Â la vérité, il y a l’épineuse question de la réforme de la Commission électorale indépendante qui n’inspire plus la confiance des différents acteurs politiques ivoiriens et pour laquelle la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples(CADHP ) avait demandé sa recomposition. Pourquoi, le chef de l’État a confié hier mardi, lors du Conseil politique du Rhdp tenu à l’hôtel Ivoire, qu’il ne choisirait plus son dauphin ?
Cela parait anodin pour ceux qui ne savent pas lire entre les lignes. Mais cette phrase lancée par le président Ouattara dans ce contexte particulier garde tout son sens. Car lorsque les autorités françaises évoquent des mesures concrètes et rapides pour apaiser le climat de tension, il ne s’agit pas seulement de la libération des prisonniers politiques ou de la levée du blocus devant le domicile des leaders politiques ivoiriens.
Mais bien d’autres sujets d’importance capitale, telle que la réconciliation nationale. Dans ces conditions, la transition, peu importe l’appellation, est plus qu’un impératif contrairement aux moqueries du chef de l’État qui sait bien qu’en dehors d’une discussion franche, sincère et inclusive, il n’y a pas de salut pour cette Côte d’Ivoire où il ne fait pas bon vivre. En raison des violences meurtrières qui sont devenus le lot quotidien des ivoiriens.
O.N