Sommet de la CEDEAO sur la situation au Mali : Alassane Ouattara change de langage envers les Maliens.

Au sortir du 3e sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation socio-politique au Mali, le chef de d’Etat Ivoirien Alassane Ouattara tient un langage souple que celui qu’il avait eu il y a 9 jour lors du 2e sommet.
En vu d’examiner les conclusions de la mission de la CEDEAO au Mali, les chefs d’Etats et de gouvernements de la CEDEAO ont tenu ce vendredi 29 août, un sommet extraordinaire par visioconférence. A l’issue du sommet, Alassane Ouattara a publié un Tweet d’un langage assez souple à l’égard du peuple malien. « Nous sommes engagés aux côtés de nos frères Maliens et nous les assurons de notre disponibilité pour parvenir à un Mali stable, en paix et en sécurité. » Une publication qui montre que le président Ouattara est revenu de son rêve qui s’est révélé irréalisable.
Celui du rétablissement de IBK au pouvoir qu’il avait exigé le 20 août passé lors du 2e sommet. Il avait pu influencer ses pairs dès la survenue du coup de force militaire le 18 août pour obtenir l’adoption de sanctions sévères contre le Mali et son pays fut le premier à mettre en application ces sanctions. A la sortie du 2e sommet extraordinaire le 20 août, il avait Twitté en ces termes : « Nous devons agir, avec détermination afin d’obtenir, par tous les moyens, le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali.»
Mais heureusement ces prises de positions n’ont pas reçu le soutien de la communauté internationale. Pire encore, la France qui avait indiqué qu’elle partage la position de la CEDEAO a fait un revirement quand en affirmant : « Nous n’avons pas à nous substituer à la souveraineté malienne et au peuple Malien ».
Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a indiqué, quant à lui, que le choix de démissionner dont il avait fait a été libre et qu’il ne reviendra plus au pouvoir ne serait ce que pour une seconde. Ainsi Alassane Ouattara n’avait autre choix que de sursoir à son ambition.
La CEDEAO s’est illustré depuis le début de la crise en juin comme un acteur incontournable dans sa résolution. Aujourd’hui la sujet porte essentiellement sur l’organisation d’une transition pour aboutir à des élections démocratiques, paisibles et crédibles au Mali.
Par Augustin Sankara