Présidentielle en Guinée : Le processus électoral se termine dans un climat peu agité.

En Guinée, les élections se sont déroulés dans un climat social peu agité ce dimanche 18 octobre 2020. Les résultats provisoires sont toujours attendus par la population.
Hier, dimanche les Guinéens sont allés aux urnes pour le choix du candidat qui présidera la destinée du pays au cours des 5 prochaines années. Le processus électoral n’a pas connu d’incident majeur, mais l’on note néanmoins des irrégularités de part et d’autre. Des délégués de l’opposition ont été expulsés des bureaux de vote à certains endroits du pays notamment dans la haute Guinée. A ce sujet, le candidat Cellou Dalein Diallo s’était insurgé, rapporte notre confrère de Guinéenews.
Selon notre source, le candidat de l’UFDG a animé une conférence de presse à son domicile, à Dixinn au cours de laquelle il a affirmé : « On a commencé d’enregistrer des déviations un peu partout en Haute Guinée. On a chassé des délégués de l’UFDG et même les représentants d’Ousmane Kaba du PADES. Nous condamnons énergiquement ces comportements des gens du RPG et de l’administration. Vous savez que sans l’administration, le RPG est un petit parti.
C’est avec l’administration territoriale, l’administration centrale, puisque tous les fonctionnaires occupant des hautes fonctions sont obligés de faire campagne et de soutenir Alpha Condé.
C’est triste pour notre pays et pour la démocratie. Mais, il faut que ces préfets et sous-préfets qui font du zèle dans l’organisation de la fraude en faveur du RPG arrêtent. Une élection ne débouche sur des violences, que nous ne souhaitons pas, que si les droits des participants, des candidats, ne sont pas respectés partout. Or, c’est ce qui est en train de se passer à Coyah et en Haute Guinée. C’est en dehors de toute légalité. On vient d’arrêter la garde rapprochée de Marie Hélène, commissaire à la CENI (coordinatrice de l’élection à Coyah et Forécariah), qui voulait faire respecter les règles.
Le préfet (de Coyah) s’est permis de changer tous les assesseurs et de mettre des militants du RPG à la place des représentants des candidats. Ce n’est acceptable, et c’est illégal ». Pour le principal opposant du président sortant Alpha Condé ce sont là les sources de conflits qu’il faut pourtant éviter. Convaincu qu’il sera le candidat vainqueur, il déclare : « Je suis convaincu, en tant que candidat, que je gagnerai cette élection si les conditions de transparence et d’équité sont respectées.
Donc, je lance un appel aux fonctionnaires, aux administrateurs territoriaux, aux membres des démembrements (de la CENI) pour qu’ils fassent observer par tous les compatriotes le respect du Code électoral, des autres lois de la République et les bonnes pratiques pour que notre pays ne sombre pas dans la violence. On n’en a pas besoin ».
Autre incidence ; dans la commune rurale de Malapouya, à près d’une trentaine de kilomètres du centre-ville de Boké, certains bureaux de vote ont été obligés d’arrêter les opérations de vote avant l’heure de clôture prévue à 18 heures 00, suite à des insultes et autres menaces proférées par un groupe de militants du Rpg arc-en-ciel, surchauffés, selon une source présente sur place.