Pour Tahirou Barry, la gratuité des soins au Burkina Faso est un leurre.

Candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) à la présidentielle 2020 au Burkina Faso, le député Tahirou Barryétait a été l’invité de Dimanche politique de Radio Oméga.
Voici des extraits de son interview :
« Il faut lire l’histoire des acteurs de la classe politique pour connaître les gens. Moi je suis très attaché à la vérité, aux valeurs et à la parole. Des gens ont promis un tramway, des amphithéâtres, des bibliothèques, des centres de santé mais n’ont rien fait », a déclaré Tahirou Barry.
« On dit que le budget de l’armée a été augmenté mais ils ont toujours des problèmes d’équipements, de renseignement. 700 milliards FCFA ont été adoptés pour la loi de programmation militaire mais où en est-on ? Nous, nous prévoyons 1000 milliards FCFA pour les militaires uniquement et il y aura aussi une loi de programmation sécuritaire pour la police et la gendarmerie de 1000 milliards FCFA aussi. Nous allons également faire partir les forces étrangères parce que leur rôle est ambiguë », a annoncé le candidat du MCR.

« J’ai proposé une loi de plafonnement des dépenses de campagnes pour éviter que la compétition électorale ne devienne une compétition de moyens. La campagne doit être une concurrence d’idées », a-t-il proposé.
Précisant qu’il « faut réduire le train de vie de l’Etat. Nous allons supprimer le Conseil économique et social, le Médiateur du Faso, tous les Hauts conseil. Le HCRUN n’est pas utile. Il faut aller vers le triptyque « vérité, justice, réconciliation ». On peut superposer la justice classique à une justice transitionnelle ».
Pour Tahirou Barry, « Notre pays est endetté à hauteur de 3888 milliards FCFA dont 2000 milliards FCFA de dette extérieure. Pour augmenter l’assiette fiscale, il faut moderniser le système de recouvrement et il faut que l’Etat mette les sociétés minières au pas ».
Il a aussi dénoncé l’échec de la politique de gratuité des soins de santé : « 30 % du budget sera consacré à l’éducation soit 4500 milliards FCFA en 5 ans. La gratuité des soins est un leurre. Aujourd’hui il y a 143 femmes sur 1000 qui meurent lors de l’accouchement par manque de moyens ».