Politique : Un Accord signé entre partis politiques et candidats de l’opposition CFOP pour les élections de Novembre prochain.

22 partis politiques de l’opposition réunis autour du CFOP et 8 candidats à la présidentielle ont procédé ce mardi 18 août 2020 à la signature d’un accord politique dans le cadre des élections présidentielles de Novembre 2020 .
La cérémonie a eu lieu à la salle de conférence de Ouaga 2000 en présence des différents signataires ou leurs représentants. Au titre des candidats à l’élection présidentielle on peut citer Zéphirin DIABRÉ de l’union pour le Progrès et le Changement ( UPC ), Eddie KOMBOÏGO du congrès pour la démocratie et le progrès ( CDP ) , Gilbert Noël OUEDRAOGO de l’ADF-RDA, Kadré Désiré OUÉDRAOGO, Dieudonné BAKOUAN,Victorien TOUGMA, Tahirou BARRY et Yacouba Isaac ZIDA. Tour à tour, chaque candidat est passé devant l’Assemblée pour poser sa signature sur le document sous l’assistance et le contrôle d’un Huissier de justice chargé d’assurer l’authenticité du document. Il s’agit d’un accord par lequel chaque candidat à l’élection présidentielle membre du CFOP et chaque parti politique s’engage à soutenir le candidat du CFOP présent au second tour.
Le Chef de fil de l’opposition politique Zépherin DIABRE par ailleurs président de l’UPC a laisser entendre que : « L’objectif, c’est de favoriser l’alternance dans notre pays et d’apporter une alternative nouvelle qui réponde aux aspirations pressantes exprimées par notre peuple ». Il a également salué les partis politiques et les mouvements de l’opposition pour leur engagement solidaire et déterminé.
« Notre pays vie depuis 5 ans une situation qui s’est dégradée étape par étape et qui fait qu’aujourd’hui le Burkina Faso est à reconstruire » a affirmé Zéphirin DIABRÉ qui voit en ce déclin du pays des hommes intègres, une responsabilité du parti au pouvoir et ses collaborateurs de la majorité. Et pour sauver le pays il n’y a pas d’autres choix pour le CFOP que de s’unir a en croire Eddie KOMBOÏGO, président du CDP. « Nous n’avons pas d’autres choix pour donner espoir à notre peuple que de nous unir » a affirmé le chef de l’ex parti au pouvoir. Pour lui, il faut une réconciliation nationale pour aller à la paix et c’est l’une des raisons qui ont amené le CDP à aller avec les autres partis ; d’où son espoir qu’au soir du 22 Novembre la réconciliation sera une réalité et les exilés politiques pourront rejoindre le pays sans être inquiétés.
A travers cet accord, c’est une source d’eau vive que l’opposition entend apporter au peuple Burkinabè assoiffé pourvu que celui-ci lui donne les moyens. « Notre peuple a soif de changement, il a soif d’alternance, il a soif d’alternative ; Aujourd’hui son opposition politique la lui apporte avec le souhait très ardent qu’il répondra présent à notre appel et nous donnera les moyens d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire pour le bonheur des burkinabè » pouvait on entendre dans le discours du chef de fil de l’opposition.
C’est au soir du 22 novembre que le peuple Burkinabè aura encore l’occasion de s’exprimer au travers des urnes. Au vu des forces politiques en place le 1 coup K.O. est à écarter selon certains analystes politiques. C’est là que les accords de ce genre trouveront pleinement leur sens.
Par Augustin SANKARA