Politique : Les Mouvements et associations du MPP prévoient « des frappes chirurgicales » contre les syndicats

Les mouvements associatifs en soutien au candidat Roch Marc Christian KABORE pour 2020 ont organisé une Assemblée Générale ce samedi 04 juillet 2020 à la Maison de la culture Jean Pierre GUINGANE sous le parrainage du président du parti, Simon COMPAORE.
A l’issu, le secrétaire national chargé des mouvements et associations du MPP s’est prononcé sur la question des luttes syndicales. Le député Abdoulaye MOSSÉ, puisque c’est de lui qu’il s’agit, promet de contrecarrer les syndicats par ‘’ des frappes chirurgicales’’ si toutes fois ils descendent sur le terrain politique avec les politiques.
Pour lui la mobilisation observée a cet assemblée générale est une réponse à « ceux qui pensent qu’ils ont une légitimité, en quelque sorte, à un autre niveau ». Et pour preuve il n’y a pas eu car pour faire déplacer les participants. Ce qui sous entend que les personnes présentes à l’assemblées générale ont supporté eux même leur frais de déplacement en raison de leur conviction.
Précisons que c’est au même moment que la coalition syndicale regroupant plus de 40 syndicats tenais son meeting à la Bourse du travail auquel prenaient part plusieurs centaines de travailleurs.
Parlant des syndicats, l’élu national a affirmé que : « Nous disons qu’ils sont en train d’abuser de nos travailleurs. Ils sont en train de rendre paresseux l’administration. Ils sont en train de détruire administration burkinabè et nous pensons qu’il y a un moment pour travailler, il y a un moment aussi pour revendiquer. On ne peut pas passer du mois de janvier à décembre à revendiquer, en train de bloquer les hôpitaux, en train de bloquer les recettes publiques, en train de bloquer les différents concours et examens. Je crois que trop c’est trop… ».
Avec l’arrivée au pouvoir de Roch Marc Christian KABORE le syndicalisme à pris une ampleur jamais égalé depuis 1960. « Soit on veut faire la politique, soit on veut faire la politique » s’insurge M.MOSSE. De fait, certains travailleurs veulent travailler « mais le syndicalisme est devenu très violent » en témoigne le cas de l’agent du ministère de l’économie et des Finances qui a agressé son collègue. « Et même, avec ces agressions, on empêche l’Etat même de décider. Même dans une famille nucléaire, il y a des moments où il faut sévir. Et sévir, ça ne veut pas dire qu’on n’aime pas les enfants ». Le pouvoir MPP a fait beaucoup de concessions aux syndicats et aucun travailleur ne peut prétendre que ses conditions sont restées les mêmes depuis 2015. Le budget propre pour les travailleurs est passé de 500 milliards à 867 milliards selon ses explications. Certes il peut y avoir des revendications pour l’amélioration des conditions de travail, « mais quand il s’agit de menacer un pouvoir démocratique qui est mis en place, quand il s’agit de tenir des propos dénigrant, quand il s’agit de faire de la diffamation, et comme eux-mêmes ils disent qu’ils vont faire des frappes chirurgicales, nous allons dire à Roch de se mettre de côte, nous aussi, nous allons frapper chirurgicalement et on va avancer, s’ils vont venir sur le terrain politique… » a-t-il indiqué en réplique au front syndical qui entend organiser une grève générale les 08 et 09 juillet prochain.
Par Augustin Sankara