Mali / Goodluck Jonathan à nouveau à Bamako pour achever ce qu’il a commencé.

Le lundi 10 août 2020, l’ancien président du Nigeria, précédemment envoyé par la CEDEAO pour une médiation entre les acteurs de la crise malienne , a été reçu à l’Aéroport International Modibo KEITA-Senou par S.E.M. Tiébilé DRAME ministre des affaires étrangères et de la Coopération Internationale du Mali.
Goodluck JONATHAN est revenu dans l’espoir d’achever ce qu’il a commencé puisqu’il était prévu lors du sommet extraordinaire des chefs d’États de la CEDEAO le 27 juillet dernier qu’un comité serait mis en place pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du sommet. « je suis arrivé ici ce après midi pour poursuivre les efforts de médiation de la CEDEAO pour résoudre la crise socio-politique » a-t-il affirmé à son arrivée . Mardi soir, le médiateur a également indiqué sur sa page Facebook que « beaucoup estiment que des progrès sont enregistrés vers la résolution de la crise socio-politique au Mali ».
La première mission conduite par S.E.M. Goodluck Jonathan avait été soldé par un échec peut-on dire puisqu’elle n’a pas pu convaincre l’Imam Dicko et ses amis à mettre fin à la contestation. C’est pourquoi il a été décidé de la convocation d’un sommet extraordinaire pour prendre les ‘’décisions fortes’’ que le Médiateur et sa délégation sont venus cette fois-ci pour suivre la mise en œuvre.
Pendant ce temps, les contestateurs continuent leur mission qui a pour but principal la démission du président de la République. L’on fini par se demander si la CEDEAO n’a pas pour ambition d’imposer au Peuple malien son président plutôt que de prôner la bonne gouvernance. A ce titre il est regrettable que les Chefs d’Etats de la CEDEAO et les autres médiateurs ne se penchent que dans le sens du maintien de Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir, au lieu de lui proposer une démission comme le réclame son peuple.
Dans tous les cas, le peuple Malien est souverain et ne peut accepter que d’autres chefs d’Etats lui imposent un président qui a perdu toute crédibilité aux yeux de ses yeux.
Par Augustin Sankara