KKB fais le plein au palais de la culture, et présente un programme bien garni pour la jeunesse

En Côte d’Ivoire, à moins d’un mois de l’élection présidentielle, la dernière cérémonie d’investiture a eu lieu ce dimanche à Abidjan. Après Alassane Ouattara, Pascal Affi N’Guessan et Henri Konan Bedié, c’est Kouadio Konan Bertin.
La mobilisation réussie pour le candidat. Il a fait le plein des 1 500 places du Palais de la culture à l’occasion de la cérémonie de son investiture comme candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Il faut signalé que cet acte fut un grand pari risqué.
Ce dimanche 4 octobre 2020, le Palais de la culture de Treichville en mouvement depuis 7H. Les 1 500 places du Palais s’occupaient peu à peu. Aux environs de 9h, les places ont commencé à se remplir. À 10h, il n’y avait plus de place. Les partisans du candidat indépendant venus de partout d’Abidjan et des villes de l’intérieur du pays ont fait le plein du Palais de la culture.
Pour ceux et celles qui n’ont pas eu accès à la salle, des bâches et écrans géants sont installés dans la cour du Palais. Le pari de la mobilisation a été réussi par Konan Kouadio Bertin et son comité d’organisation.
Pau après son arrivé, le candidat prend la parole. Dans son discours, il explique ce qui le motive à se présenter : « Cette élection devrait être un moment précieux où nous débattons et décidons pacifiquement de notre avenir. Hélas, déjà, les ferments de la division se répandent. Face à cette situation de péril, oui, j’ai décidé de présenter ma candidature à l’élection présidentielle. »
Sous la musique de DJ Arafat, Kouadio Konan Bertin, dit « KKB », est apparu vêtu en blanc et violet, les couleurs qu’il a choisies pour battre campagne. Il s’est adressé en priorité aux jeunes et aux femmes. Il y avait dans l’assistance des partisans convaincus, mais beaucoup de gens aussi venus par curiosité. « On ne le connait pas trop, on a envie de savoir ce qu’il propose », a expliqué Rose.
L’allocution était plutôt courte, une vingtaine de minutes, mais le candidat a eu le temps de dérouler les grandes lignes de son programme en présentant plusieurs mesures en faveur de la jeunesse et des plus démunis. « On veut un président des jeunes. On veut pas la vieille recette. Trop c’est trop ! », s’exclame Martial, un militant convaincu de KKB.
Il en a profité également pour commenter son exclusion récente du PDCI. Il a dénoncé « la guerre des égos qui n’a que trop duré ». « Les Ivoiriens sont fatigués », a-t-il dit au micro du confrère Radio France Internationale. Sur l’appel à la désobéissance civile lancé par plusieurs partis d’opposition, il a réaffirmé aussi ne pas cautionner des actions qui pourraient renforcer les divisions et provoquer des violences.
« Tout ce qui peut amener la violence et la chienlit, je m’en méfie, c’est pourquoi je veux m’attacher aux choses concrètes : le respect de la Constitution. La date qu’elle nous impose, c’est le 31 octobre, et je suis candidat. »
Kady K S