Justice internationale / Le présumé djihadiste malien Al Hassan comparait devant la CPI.

Ce mardi 14 juillet 2020 à la CPI s’est ouvert le procès de Al Hassan.
Il est accusé de crime contre l’humanité et crime de guerre commis entre 2012 et 2013 lors de l’occupation de Tombouctou par des groupes terroristes Ansar Dine et Aqmi.
« Aujourd’hui, commence le procès tant attendu des crimes inimaginables qui ont été commis au Mali » a affirmé Fatou Bensouda procureur de la CPI à l’ouverture du procès tout en précisant que « cette affaire n’est aucunement dirigée contre l’Islam ; cette affaire n’est dirigée contre aucune religion ou système de droit ou de pensée ».
Pour elle, « Tombouctou a vécu pendant presque un an, d’avril 2012 à janvier 2013, dans la violence physique et morale infligée par les groupes armés Ansar Dine et Al Qaeda au Maghreb Islamique. Tombouctou, “la perle du désert”, où la population vivait en paix depuis des années, a été soumise à leurs diktats. Tombouctou a subi leur tyrannie ».
Une affirmation qui rappelle les faits rapprochés a Al Hassan par la cours pénale internationale.
Les audiences ont repris ce 15 juillet 2020 avec la fin de la déclaration liminaire de l’accusation. La présentation des preuves de l’accusation ainsi que la présentation des témoins devant les juges sont prévues pour le 25 août 2020 lors de la reprise du procès, selon un communiqué de presse publié à l’occasion.
Treize chefs d’accusation pèsent sur cet ex-police inculpé comme simple exécutant. Il s’agit, entre autres, des actes de torture, de viols, d’esclavage sexuel, de persécution de la population pour des motifs religieux et sexistes, d’atteintes à l’intégrité corporelle et atteintes à la dignité de la personne ainsi que des attaques intentionnellement dirigées contre des bâtiments consacrés à la religion et monuments historiques.
Par Augustin Sankara