Jerusalema, le tube planétaire Made In Afrique du Sud !

Le réseau Tik Tok internationalise Jerusalema
Mais dans un premier temps le succès ne franchit pas les frontières jusqu’à ce que les réseaux sociaux s’en mêlent et en particulier le réseau Tik Tok. En février, Jerusalema est d’abord repris en Angola. Puis par le biais de la langue, la chanson arrive au Portugal. Et la se déclenche le phénomène via Tik Tok : “le Jerusalema Dance Challenge”. Un peu partout dans le monde, des personnes confinées vont se filmer en train de reproduire la danse originale issue du clip de départ. C’est une traînée de poudre. En Amérique du Sud, des mineurs se filment en train de danser, en Asie des soignants, en Afrique des nonnes, etc.
Jerusalema atteint en septembre le sommet des charts en Europe, en Allemagne, en France. Il est repris par de nombreux artistes, le nigérian Burna Boy, un groupe de salsa au Venezuela, ou en France le chanteur Vianney. Le Dance Challenge atteint aussi, depuis la rentrée, de nombreux lycées. Un exemple, cette semaine : les élèves d’un lycée professionnel de Cognac ont fait une chorégraphie sur le morceau pour attirer l’attention de futurs employeurs sur leur disponibilité à venir sur le marché du travail, malgré l’épidémie.
Un emblème pour l’Afrique du Sud
C’est aussi une fierté pour l’Afrique du Sud parce que c’est sans doute le premier tube de portée planétaire qui vienne d’Afrique. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a récemment invité tous ses compatriotes à poster des vidéos en train de danser. Et après le titre décroché cette semaine, le ministre sud-africain de la culture s’est dit “fier de ses artistes qui représentent le pays de manière rassembleuse et sans précédent”. En fait, toute l’Afrique Noire revendique ce morceau. Par exemple, le président de République Démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, a lui aussi rendu hommage aux deux artistes.
Jonathan Ouedraogo