Fulani : Adramani Sambo : « Nous avons perdu certains de nos proches et nous vivons une vie de pauvre et besoin d’aide »

Adramani Sambo, mari de deux (02) femmes et père de treize (13) enfants nous explique ce qu’il subit depuis la répétition des attaques au Burkina Faso.
Membre de la communauté fuLani, il a accepté s’entretenir avec nous par téléphone et nous explique ce qu’il vit. Il habite actuellement au secteur 02 à gorom-gorom en tant que déplacé interne.
Burkinews(BN) : Présentez-vous s’il vous plaît
Adramani Sambo (A S) : Je m’appelle Adramani Sambo
BN : Etes-vous marié ?
A S : Oui je suis mari de deux (02) femmes
BN : Avez-vous des enfants ?
A S : Oui j’ai treize (13) enfants
BN : Quel est votre secteur d’activité ?
A S : C’est l’élevage
BN : Comment étaient vos conditions de vie avant la répétition des attaques au
Burkina Faso ?
A S : Avant les attaques je vivais à l’aise avec ma famille, j’exerçais très bien
mes activités, j’élevais des moutons, chèvres et bœufs. Je les revendais une fois
engraissés et je gagnais des bénéfices après-vente. On pouvait se déplacer avec
nos bétails partout sans crainte. On vivait en parfaite harmonie avec toutes les
communautés.
BN : Comment sont vos conditions de vie depuis la répétition des attaques au
Burkina Faso ?
A S : Nous avons été dépossédés de tous nos biens et bétails, nous avons perdu
certains de nos proches et nous vivons une vie de pauvre et de besoin
BN : Quel est l’apport de la communauté fulani dans votre vie ?
A S : L’apport est que j’ai gardé ma cultureBN : Avez-vous quelque chose à ajouter ?
A S : Ce que j’ai à ajouter est qu’on prie Dieu de réconcilier toutes les
communautés de la sous-région dans la paix.
Par Aïcha Mohamed Yattara