Éthiopie / Au moins 166 personnes tuées suites aux affrontements nés après le meurtre du chanteur vedette Hachalu

La mort par assassinat du chanteur vedette Hachalu, considéré comme le porte-voix de la communauté Oromo, a plongé le pays dans une série d’affrontements commentaires.
Celui-ci avait appelé à la destruction du statut de MENELIK II car c’est à son règne que date le début de la marginalisation du peuple Oromo. Selon le chef adjoint de la police de l’État d’Oromia, Girma Gelam, « 145 civils et 11 membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans des troubles dans la région ». Il fait également cas de 167 personnes blessées. La Police de la capitale Addis-Abeba ajoute que dix autre personnes dont deux forces de sécurité ont également perdu la vie.
Apprécié des Ehiopiens aux origines diverses, Hachalu a surtout été le porte-voix des Oromo, qui avait dénoncé leur marginalisation économique et politique lors des manifestations antigouvernementales de 2018. Ce groupe ethnique d’ailleurs le plus nombreux s’estimait économiquement et politiquement marginalisé et voyait dans les textes de l’artiste l’expression de sa frustration.
Cette fois-ci, c’est le désir des nationalistes oromo de voir Hachalu être inhumé à Addis-Abeba, et non dans sa ville natale d’Ambo, à 100 km à l’ouest de la capitale qui est à l’origine des affrontements. Les nationalistes Oromo ont interceptés la dépouille de Hachalu entre Addis-Abeba et Ambo, le lieu ou il devait être enterré. Ce qui a été a l’origine d’un affrontement policière entrainant la mort de …. Et l’arrestation du dirigeant d’opposition ,Jawar Mohammed dans le rang des nationalistes.
En 2018, c’est l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed qui a permis de mettre fin aux manifestations et d’instaurer la paix et la stabilité. Ce qui lui a valu le coup du prix Nobel de la paix en 2019. Mais ces récentes violences qui remettent en cause ces acquis sont la preuve que la stabilité n’a pas encore de racines solides et a toujours besoins d’être renforcer par le respect des libertés individuelles et fondamentales.
Aujourd’hui bon nombre de personnes accusent Abiy Ahmed d’avoir trahi les Oromo et préférer protéger une statut en l’occurrence celui de MENELIK II et laisser assassiner Hachalu, ayant débouché en 2018 sur l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed, un membre de cette communauté.
Par Augustin Sankara