Elections présidentielles/Sécurité : la situation sécuritaire, l’épine dans la patte du fils de Tuiré.

Depuis la nuit du 31 Octobre 2020, les campagnes pour les élections sont les préoccupations de la quasi-totalité des citoyens. Chaque candidat affiche son programme. Des requins de la politique burkinabè aux alevins en passant par les capitaines, une préoccupation figure dans tous les programmes : la sécurité. Le président n’a-t-il pas été à la hauteur de la tâche ?
“Je crois qu’il sera intellectuellement malhonnête et réellement injuste de tenir Roch Kaboré pour responsable de la situation sécuritaire. Certes en tant que chef de l’Etat, il est tenu d’apporter des solutions à toute situation de crise et pour la question sécuritaire, les initiatives n’ont pas manqué et elles ont d’ailleurs porté fruit, je peux vous l’assurer. Je ne vous apprends rien en disant que le terrorisme n’est pas un phénomène spécifiquement burkinabè mais qu’il a une envergure sous régionale et internationale” dise-t-il Saidou Maïga, un candidat du MPP au Sahel.
Cette assertion de Maïga n’est pas vide de sens. En effet, quelques semaines après l’investiture de Rock Marc Christian pour son premier quinquennat, la capitale burkinabè a été frappée par une attaque terroriste.
Une attaque qui selon lui est l’œuvre des anciens locataires de Kosyam. Il aurait refusé de continuer un pacte que son prédécesseur avait conclu avec le borgne algérien, Mokhtar Belmokhtar. Lors de ses auditions, Fawaz Ould Ahmed, un bras droit de Mokhtar Belmokhtar, faisait cas de ce pacte à la manière Ribbentrop–Molotov. Cette révélation a apporté de l’eau au moulin du candidat du MPP. En cinq, voyant la gravité de la situation sécuritaire, le président a entrepris plusieurs actions.
Le budget militaire a augmenté exponentiellement. Pour l’année 2019, le gouvernement a haussé le budget alloué à la défense et la sécurité à 309,726 milliards de Franc CFA. Outre le budget, le pays a multiplié la diplomatie sous régional sans mettre de côté les contrats d’armements. Des moyens matériels ont été acquis à cet effet.
En plus de ces budgets en hausse constante, une loi a été proposée pour la mise en place des Volontaires pour la Défense de la Patrie. Elle a été votée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale. La contribution des Volontaires dans la sécurisation des localités d’où ils viennent, convainc plus d’un au Burkina Faso. Les attaque ont considérablement diminués dans les zones autrefois chaudes.
Le président ferait mieux si le Coronavirus n’avait pas envahi le pays des hommes intègres. Une crise sanitaire qui a bouleversé maintes choses dans la sécurisation. Le président a conscience de la gravité et exprime parfois son regret face aux problèmes d’insécurité.
Répondant aux questions d’un article Journal Jeune Afrique, le président fait de la sécurité sa préoccupation.
« La priorité c’est la sécurité. Notre armée ne dispose pas des ressources humaines adéquates. Il nous faut donc recruter. Elle a aussi besoin de moyens et d’équipements qui lui seront fournis. Nous devons réformer l’État et l’administration, diminuer nos dépenses pour nous concentrer sur ce qui est indispensable tout en faisant preuve de résilience économique. Nous poursuivrons les grands chantiers structurants déjà lancés » a-t-il répondu à la question quelles seront ses priorités s’il est réélu.
Dans ce même article à la question de son plus grand regret « Encore une fois hélas les questions sécuritaires. Nous sommes arrivés en 2015 pleins d’idées d’envie et de vitalité. Mais nous avons été frappés par le terrorisme à peine deux semaines après les élections. Et nous n’étions pas prêts à y faire face » a-t-il martelé.
Ces préoccupations sont les preuves que le président porte la sécurité dans son cœur.
Burkinfo24