Élections 2020 / « Nous avons fait ce qui est de notre devoir. Maintenant si on ne peut sécuriser ce n’est pas la CENI » : Newton Ahmed Barry, président de la CENI.

Le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry était face au club de presse du centre national de presse Norbert ZONGO ce samedi 1er août 2020. Avec lui, il a été question des informations sur l’enrôlement et la préparation des élections prochaines.
La révision du fichier électoral organisée cette année a permis d’enrôler 2 300 000 personnes selon les chiffres donnés par Newton Ahmed Barry. Il faut noter que la tranche d’âge de 18 – 35 ans représente 52% des nouveaux enrôlés et la participation des femmes reste faible ,puisqu’elle est de 42% malgré leur nombre plus élevé au sein la population en général.
A l’étranger il ya eu 23 000 enrôlés dans 50 bureaux dans les ambassades et consulats remplissant la condition prérequis de 500 personnes. A ce niveau, le problème de la Covid 19 pourrait suscité quelques interrogations.
Une autre difficulté à laquelle la CENI fait face est celle du retrait des noms des personnes décédées qui peut être estimé à environ 300.000 depuis 2012.
Sur le plan sécuritaire le président de la CENI lance la balle à qui de droit car pour lui, la CENI a fait de son mieux. ‘’Nous avons fait ce qui est de notre devoir. Maintenant si on ne peut sécuriser ce n’est pas la CENI. Nous avons déployé des stratégies pour faire l’enrôlement du maximum de Burkinabè’’ a-t-il expliqué avant d’ajouter ‘’Si nous on a pu le faire, ils devraient aussi pouvoir le faire (…) On ne va quand-même pas nous accuser d’avoir réussi’’
Au Contraire la réussite de l’enrôlement mérite une reconnaissance, à tout le moins, ne devrait pas être critiqué. Ainsi le président de la CENI propose la mutualisation des forces en lieu et place des critiques parce que c’est dans l’intérêt de tout le monde.
Ahmed Barry est revenu également sur la question du parrainage des candidats en affirmant que “Chaque candidat à la présidentielle doit obtenir un parrainage d’au moins 50 élus nationaux ou locaux’’. S’il ne s’agit que des conseillers municipaux, il faut 50 élus dans 7 régions. Cependant le parrainage d’au moins un député, annule cette condition à en croire le président de la CENI. De même une caution de 25 millions FCFA est exigée à chaque candidat.
Le coût des élections s’élèvera à environ 67 milliards de FCFA dont 52 milliards mise à la disposition de la CENI par l’Etat burkinabè et une quinzaine de milliards mobilisée par les partenaires.
Par Augustin Sankara