Eddie Komboigo, une menace pour la reconciliation nationale ?

Le leader de l’opposition, Eddie Komboigo, a beaucoup fait parler de lui ces dernières semaines. Si nous n’avions pas eu l’occasion d’entendre le leader du CDP s’exprimer beaucoup ces derniers mois, il faut dire que depuis le terrible attentat de Solham, l’homme d’affaires est présent sur tous les fronts.
Après avoir fait un voyage au Portugal, quelques jours seulement après les attentats, pour solliciter de l’aide pour le pays, qui selon lui est dans une situation catastrophique, il s’est ensuite positionné comme le leader des marches contre le terrorisme, bien que celles-ci aient été initiées par la population civile elle-même et non par un mouvement politique particulier.
Le fils adoptif de Blaise Compaoré a toujours prôné la négociation avec les terroristes, une position difficile à comprendre et qui semble être en contradiction avec la volonté d’honorer la mémoire des victimes innocentes de tous les attentats.
Pour certains de nos compatriotes, cette surexposition et cette critique constante du gouvernement et de l’appareil d’Etat sont déplacées, notamment selon Harouna Dicko. Eddie Komboigo avait déclaré le 14 juillet 2021 lors d’une conférence de presse que ” tant que Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo ne sera pas remplacé, l’opposition ne siégera pas à la CENI ” Harouna Dicko avait alors dans une note, demandé au chef du CDP de ” revenir sur sa déclaration “, expliquant que ” c’est dans le souci de voir notre démocratie en construction, de faire un pas en avant “.
Il semble qu’Eddie Komboigo soit sur tous les fronts pour dénoncer l’état de notre pays. Si les discussions sont importantes, les critiques sans solutions ne sont-elles pas plus nuisibles qu’autre chose ? Qu’en est-il de la réconciliation nationale ?
Il est peut-être temps de dire au leader du CDP, qui est le plus fervent défenseur du retour de Blaise Compaoré au pays, sous couvert de ladite réconciliation nationale, que celle-ci ne sera possible que si le pays est uni et ne se déchire pas intérieurement en vain.
Notre pays traverse une grave crise humanitaire et sécuritaire, et nous avons besoin que tous nos hommes politiques se mobilisent et s’unissent pour ramener la paix sociale et sécuritaire au Burkina Faso.
(Source : BurkInfo)