Dépendance du Téléphone portable

Le comité du Dictionnaire en ligne de Cambridge a élu le mot “nomophobie” comme le mot de lʼannée 2018.
Ce terme décrit une nouvelle addiction comportementale impliquant le smartphone. Le nomophobe ressent une phobie, cʼest à dire une peur excessive, lorsquʼil est séparé de son téléphone portable ou bien lorsquʼil ne peut avoir accès à son utilisation.
Les signes de la dépendance au smartphone Lʼétymologie du mot nomophobie est, “no mo” (“sans portable” en anglais) et “phobia” pour peur excessive. Il existe depuis 2008 mais nʼest pas reconnu scientifiquement. Ce sont des chercheurs de la société dʼétude de marché YouGov qui ont inventé ce terme suite à un rapport demandé par les services postaux britanniques. Progressivement, ce terme est apparu dans la presse britannique.
Les signes de la nomophobie sont multiples : Avoir les yeux rivés sans cesse sur son smartphone (rue, transport, commerces, etc.) ; Se connecter abondamment aux réseaux sociaux et envoyer en permanence des messages (jusquʼà un toutes les deux minutes pour certains !) ; Ecouter sans répit la musique, les vidéos ou jouer aux jeux en ligne ;
Appeler son entourage pour des anecdotes ou juste pour le plaisir de parler ; Sentir une panique lorsque son portable nʼest plus visible ou si la batterie nʼest pas rechargée. Selon lʼétude de la société YouGov, 53% des détenteurs dʼun smartphone présentent de lʼanxiété quand ils perdent leur objet connecté ou quand celui-ci a un niveau de batterie faible ou capte une couverture réseau trop faible.
Abus du téléphone et conséquences sur la santé Les répercussions sur la santé sont nombreuses et touchent tout aussi bien le bien-être physique que lʼéquilibre mental. Des études scientifiques commencent à mettre en évidence les différentes pathologies que ce comportement excessif de lʼutilisation du portable peut entraîner.
Ces troubles ou pathologies sont : Souffrir dʼun isolement social ; Souffrir dʼun burn-out numérique ; Développer des intolérances aux frustrations de la vie réelle ; Développer une myopie précocement ; Souffrir de migraines ophtalmiques ; Présenter des troubles du sommeil ; Souffrir dʼune perte des capacités auditives ; Avoir des troubles musculosquelettiques (main, pouce, coude, épaules, cervicales) ; Développer potentiellement des pathologies liées aux ondes émises par lʼappareil ; Diminution de certaines capacités cognitives comme la mémoire, le langage, lʼattention et la concentration.
Et souvent le burnout numérique Le burn-out numérique est un épuisement général qui découle notamment de lʼeffritement entre la frontière vie réelle et vie numérique. Retrouvée principalement chez les professionnels, lʼhyper-connexion avec le travail au-delà des heures de temps de travail crée un épuisement et une souffrance psychique générant des maladies cardio-vasculaires, des maladies psychiatriques et des troubles musculo-squelettiques. Comme quoi en toute chose lʼexcès nuit .
Yattara Aïcha Mohamed