Décès de Madame Minata Guelwaré : le procureur militaire dément certaines informations.

Certaines informations circulant sur la mort de l’ancienne détenue indexent le fait que cette dernière n’a pas bénéficié de liberté provisoire au bon moment. Dans un communiqué de presse signé par le procureur militaire, celui-ci donne sa version des faits et corrige certaines précisions.
Il commence en affirmant que l’information sur le fait que la défunte n’a pas bénéficié de liberté provisoire est en réalité une information erronée, « Depuis quelques jours, des informations erronées sur les circonstances du décès de Madame Minata Guelwaré circulent sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Une certaine opinion tente de faire croire qu’une liberté provisoire aurait été refusée à la défunte qui était souffrante depuis un certains temps ».
Il annonce que « Le procureur militaire apporte un démenti catégorique à ces allégations de nature à induire l’opinion nationale et internationale en erreur ».
Selon le procureur militaire, il a reçu la requête de Minata Guelwaré pendant qu’elle était déjà sous soins médicaux « C’est le 18 septembre 2020 que le procureur militaire a été informé par le Directeur de la MACO de ce que Madame Minata Guelwaré, incarcérée dans cet établissement pénitencier depuis le 2 septembre 2019, a été emmenée à l’hôpital Saint Camille pour des soins. Le 21 septembre 2020 à 9h45mn, le Procureur militaire a reçu une requête du conseil de Madame Guelwaré datant du 17 septembre 2020 aux fins de mise en liberté provisoire pour cause de maladie. Cette requête est arrivée alors qu’elle était déjà en soins ». Il explique que dans ce cas, ça ne lui revient pas d’examiner les demandes de liberté provisoire « Selon les procédures, il ne revient pas au procureur Militaire d’examiner une demande de liberté provisoire dans la mesure où madame Guelwaré avait interjeté appel de son jugement ».
Le procureur Militaire précise aussi que les soins médicaux de la défunte ont été pris en charge par le tribunal Militaire « Pendant toute la durée d’hospitalisation de madame Guelwaré, le tribunal Militaire est resté en contact étroit avec la famille, et a pris en charge l’ensemble des examens et des soins ». Par ailleurs, le communiqué annonce également que « La famille de madame Guelwaré n’a pas souhaité qu’une autopsie soit faite à la suite du décès survenu le 03 octobre 2020 ». Le procureur Militaire présente ses condoléances aux proches de la défunte et rassure l’opinion internationale « Tout en présentant ses sincères condoléances à la famille et aux proches de la disparue, le procureur Militaire rassure l’opinion nationale et internationale qu’aucun détenu ne s’est jamais refuser une quelconque sortie pour des soins, des consultations ou pour des examens médicaux ».
Par Aïcha M Yattara
Sources : lefaso.net