Cyclisme : Paul Daumont, le grand espoir du Burkina Faso

En seulement quelques années de pratique, Paul Daumont est devenu le plus grand espoir du cyclisme burkinabè. 3e des championnats d’Afrique de cyclisme en 2019 dans la catégorie espoirs, ce jeune étudiant a remporté de multiples trophées au plan national. Malgré tout, il a encore faim de titres et de trophées. Son rêve est d’embrasser une carrière professionnelle en Europe.
Comme il le dit lui-même, Paul Daumont est venu au cyclisme « un peu par hasard » en 2017. Néanmoins, il avoue avoir toujours été passionné par les engins à deux roues et les sports mécaniques. Et le vélo est une sorte de compromis entre son amour pour les motos et les sports mécaniques.
« J’ai commencé un peu juste par amusement. Je faisais un peu de vélo dans mon quartier après, j’ai commencé à sortir de la ville pour essayer d’aller un tout petit peu et j’ai été détecté par un club de mon quartier à Bobo-Dioulasso. Ils m’ont sponsorisé et m’ont offert un vélo ». C’est ainsi qu’a commencé l’histoire d’amour du futur ingénieur avec la « petite reine ».
S’il avoue avoir essayé un peu le football, le cyclisme est la discipline « où je me sens le mieux ». A l’AS SIFA, Paul Daumont s’impose très vite et devient le leader de l’équipe bobolaise. Lors des grands tournois et notamment le championnat national, le jeune homme surprend à la fois par sa technique, sa fougue et son insouciance. Très vite, il se retrouve dans le viseur des plus grands clubs de la capitale. Et c’est l’AS Bessel qui finira par mettre le grappin sur le jeune espoir du cyclisme burkinabè.
Avec les meilleures conditions que lui offre sa nouvelle équipe, le coureur né en septembre 1999 monte très vite en grade. A 20 ans soit en 2019, il remporte le Tour de Côte d’Ivoire et finit 3e des championnats d’Afrique sur route et obtient la médaille de bronze. La même année, il est désigné meilleur cycliste par l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB). Sûr de ses capacités, Paul Daumont rêve de remporter un jour les championnats d’Afrique espoir et senior : « On essaie de toujours briller dans son pays. Pour nous, c’est le Tour du Faso qui nous intéresse le plus. Et sur le plan international, c’est être champion d’Afrique. C’est mon rêve à court terme », confiait-il.
Par-dessus tout, le coureur burkinabè rêve de rejoindre une équipe professionnelle et notamment la formation Quick Step. Mais pour y arriver et réaliser la même carrière que son idole Peter Sagan (triple champion du monde 2015, 2016 et 2017), il doit beaucoup travailler. Et cela ne lui fait pas peur !
Par Maëllys Inayah KONE