Coup d’État au Mali : le plan de la CEDEAO pour sauver IBK

Les chefs d’État de la CEDEAO ont organisé une réunion d’urgence sur la situation au Mali, ce jeudi 20 août 2020.
Alassane Ouattara s’est montré le plus inflexible. Le président, partisan d’une ligne dure, estime qu’un rétablissement de la légalité constitutionnelle est la seule voie à suivre, et espère toujours un retour d’IBK à la tête de l’État. Il estime qu’IBK doit être réinstallé dans ses fonctions afin de mettre en place lui-même une transition. Alassane Ouattara a également appelé à ce que l’organisation ouest-africaine prenne des sanctions à l’encontre des putschistes.
Selon les informations de Jeune Afrique, le Président Roch Marc Christian Kaboré, le Président Togolais Faure Gnassingbé, le Président Nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de la CEDEAO, et le Président Sénégalais Macky Sall ont défendu cette position.
Macky Sall a notamment plaidé pour un assouplissement de la mesure de fermeture des frontières de la CEDEAO avec le Mali, s’inquiétant de l’impact que celle-ci pourrait avoir sur les populations maliennes. Le président sénégalais a obtenu que les restrictions ne s’appliquent pas au carburant, à l’électricité et aux denrées de première nécessité. Le Président Nigérian Buhari a réaffirmé qu’il n’était pour le moment pas question de dialoguer officiellement avec les militaires du CNSP, lesquels ne disposent que d’une « autorité inconstitutionnelle ». En revanche, les chefs d’État de la CEDEAO ont décidé de l’envoi d’une mission à Kati dans les plus brefs délais.