Côte d’Ivoire : L’opposition politique lance un mot d’ordre de désobéissance civile.

Ce dimanche 20 Septembre 2020, l’opposition politique ivoirienne sous le leadership de Henri Konan Bédié vient de lancer un mot d’ordre de désobéissance civile contre la candidature de Alassane Ouattara cautionnée par le Conseil constitutionnel et l’exclusion des ‘’opposants politiques majeurs’’.
C’est autour de l’ancien Président et candidat à la prochaine élection, Henri Konan Bédié ( HKB) que l’opposition politiques ivoirienne ainsi que des syndicats et des organisations de la société civile se sont réunis ce dimanche pour prendre des mesures qui conviennent à la situation actuelle en Côte d’Ivoire : une unité d’action à la désobéissance civile. L’Unité d’Action de l’opposition avait été annoncée par le GPS de Guillaume Kigbafori Soro dès le délibéré du Conseil constitutionnel le 14 septembre dernier.
Dans la même soirée, le leader du PDCI Henri Konan Bédié bien que retenu comme candidat au élections, a indiqué sa désapprobation de la candidature de Ouattara. « Je me félicite de l’« unité d’action » proposée par le GPS et soutenue par le FPI contre le 3e mandat « inconstitutionnel et interdit » d’Alassane Ouattara. Le PDCI s’associe évidemment à cette démarche » pouvait on lire sur le compte Twitter de HKB.
La décision de ce dimanche n’était donc une surprise pour personne. « Nous sommes ici, ce jour, partis politiques, plateformes politiques, organisations syndicales et société civile, pour exprimer notre farouche opposition à cette violation de la loi fondamentale, la constitution » a laissé entendre d’entrée de jeu, le doyen des opposants. Pour Bédié, cette action citoyenne est, légitimement, fondée car le 14.09.2020, le Conseil Constitutionnel, avec la complicité de la Commission Électorale dite Indépendante, a invalidé les dossiers de plusieurs candidats à l’élection présidentiel du 31 Octobre 2020, sur la base de fallacieux arguments, tels que rappelés par les différents intervenants et dans le même temps autorisé la candidature anticonstitutionnelle du Sieur Alassane DRAMANE OUATTARA postulant un 3ème mandat.
J’ai écouté, tour à tour, chacune des composantes de notre assemblée représentant des forces vives significatives de notre pays, a-t-il poursuit avant de conclure : « Il se dégage de toutes les interventions la nécessité de restaurer l’état de droit et la démocratie en vue de rétablir les droits élémentaires de nos citoyens privés de libertés publiques et individuelle. Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, irrépressible, irréversible, la désobéissance civile .»
Cette décision a été salué par GKS et Soro n’a pas manqué de saluer HKB pour son leadership. A l’en croire, les exigences de l’opposition sont :
– le retrait de la candidature de Alassane Ouattara
– la dissolution du Conseil Constitutionnel,
– la dissolution de la CEI,
– un audit de la liste électorale,
– la libération de tous les prisonniers politiques,
– le retour des exilés.
Guillaume Soro avait-il raison en affirmant avec conviction qu’il n’y aurait pas d’élection dans son pays tant qu’il n’est pas candidat ? Alassane Ouattara va-t-il continuer dans son entêtement et ses rêves malgré tous les avertissements possibles reçus de part et d’autres ? L’histoire nous le dira, mais ce que nous voyons déjà est qu’il court inéluctablement vers sa chute à grande vitesse.