Côte d’Ivoire / Abidjan : La diaspora burkinabè réunie pour soutenir le Président Kaboré

Des milliers de délégués sont venus de 18 pays ont mis en place un mouvement politique afin de peser sur l’élection de novembre.
La diaspora burkinabè, représente une communauté de 7 millions de ressortissants dont plus de la moitié vit en Côte d’Ivoire.
Elle a lancé à Abidjan, ce week-end (samedi 8 août), son premier mouvement politique pour avoir du poids sur l’élection présidentielle de novembre au Burkina. Plusieurs milliers de délégués venus de 18 pays ont mis en place dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne un mouvement politique dénommé C’est le moment !
« Nous avons décidé de porter notre choix sur le président Roch Marc Christian Kaboré, qui brigue un deuxième mandat, parce qu’il a permis à la diaspora de prendre part aux élections, d’obtenir dix sièges au Parlement [dans la prochaine législature] et de disposer d’un ministère des Burkinabés de l’étranger », a déclaré Moumouni Pograwa, porte-parole du mouvement.
Pour lui, « le président Kaboré a fait front contre le terrorisme et constitue un bouclier face à ce fléau ». Le Burkina Faso est quotidiennement confronté à des violences djihadistes entremêlées à des conflits intercommunautaires qui ont fait depuis 2015 au moins 1 100 morts et contraint près d’un million de personnes à fuir leurs foyers.
M. Kaboré, 63 ans, a été investi le 11 juillet par son parti, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), dans le but de briguer un second mandat. Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, l’ex-premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, dirigeant d’un parti anciennement allié à Compaoré, ou encore Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ex-parti de Compaoré, se sont aussi et durant le mois de juillet déclarés candidats à la présidentielle de novembre.
La diaspora burkinabè fait don, chaque année, de l’équivalent de 58 milliards de francs CFA (environ 88 millions d’euros) dans son pays, selon les chiffres officiels.
Par Renée Traoré