CORONAVIRUS : La France finance des projets de recherches

Quatre projets de recherches sur la COVID-19 financés par la France et codirigés par des équipes de recherche burkinabè ont été présentés, ce samedi 11 juillet 2020 à l’institut français de Bobo-Dioulasso. Un appel à projets « Flash » a été lancé par l’agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) pour soutenir urgemment la recherche sur la COVID-19 dans les pays du sud à un coût total d’environ 4 milliards de FCFA soit 6.1 millions d’euros.
« EMuL-COVID-19 : Etude multidisciplinaire de recherche sur la COVID-19 au Burkina Faso » est le 1èr projet présenté par Dr Isidore Traore. Son coût s’élève à 327 millions de FCFA dont 261 millions de FCFA au Burkina Faso et s’effectuera dans les communes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Il consistera d’abord à déployer 03 équipes de recherches internationales et multidisciplinaires pour déterminer sur 100 personnes, le nombre de personnes qui ont été infectées par le virus SARS-CoV2 au sein de la population du Burkina Faso. Il consistera ensuite à identifier les informations qui permettront de prévoir quel malade peut faire des complications sévères ou peut mourir de la COVID-19 et enfin à comprendre le parcours des malades et leurs vies dans les centres de traitement.
Le 2è projet intitulé « Evolution d’une stratégie de dépistage du SARS-CoV-2 en routine chez le personnel et les femmes accouchant à la maternité du CHU Yalgado OUEDRAOGO, Ouagadougou : acceptabilité, prévalence et devenir du couple mère-enfant à six semaines», d’un coût de 344 millions de FCFA, présenté par Dr Désiré Lucien Dahourou s’effectuera sur le site du CHU Yalgado OUEDRAOGO de Ouagadougou. Il vise à mettre en œuvre et évaluer une stratégie de routine de dépistage de l’infection du virus chez le personnel soignant et les femmes enceintes avec un suivi du couple mère-enfant jusqu’à 06 semaine.
Présenté par Dr Patrice Toé, le 3è projet a un coût de 132 millions de FCFA dont 117 millions de FCFA au Burkina Faso adressées à la commune de Bobo-Dioulasso. Il s’intéresse principalement aux vécus des acteurs sociaux de la ville de Bobo-Dioulasso en cherchant à documenter et à analyser leurs pratiques quotidiennes et leurs perceptions des mesures barrières dans le contexte de contrôle et de prévention de la pandémie.
Le 4è projet d’un coût de 261 millions de FCFA dont 131 millions de FCFA au Burkina Faso vise les populations de la région du centre sud (Kombissiri, Manga, Pô) plus précisément 825 individués. Il vise à identifier certains facteurs déterminant de l’incidence et de la gravité de la maladie COVID-19 en exposant un échantillon constitué de ménages tirés au hasard dans ces trois villes.
A en croire l’ambassadeur de France, Luc Hallade, au-delà de leur intervention significative dans le système de santé burkinabè, ils ont pensé à la recherche. « Nous comptons beaucoup sur les résultats des recherches pour comprendre ce que le virus implique en terme de comportements sociaux » a-t-il ajouté.
Diro Benoit Wilfried TOE