Appel téléphonique : Mme Laurence Ilboubo Marchal apporte des éclaircissements.

Dans un poste sur le compte officiel Facebook du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’action Humanitaire, Laurence Ilboubo Marchal, ministre déléguée auprès de ce ministère fait une mise au point des appels téléphoniques, devenus viraux sur les réseaux sociaux.
D’emblée, elle réitère son rôle de retrait des enfants de la rue tout en présentant ses condoléances aux familles suite au décès de Maiga Daouda, un enfant retiré de la rue, qui a succombé plus tard suite à des maladies.
« S’agissant du contexte de l’enregistrement sonore, il convient de faire remarquer que mon interlocuteur n’est autre que M. KADIOGO Idrissa, président de l’association burkinabè des maîtres coraniques, association avec laquelle mon département entretient une collaboration conventionnée dans le cadre de l’opération de retrait des enfants et jeunes en situation de rue » pouvait-on lire dans ce poste.
Pour plus de compréhension elle s’explique sur les circonstances de l’appel « En effet, les échanges dont il est question avec monsieur KADIOGO portaient sur des récriminations de certains membres de l’association et de parents suite au décès ci-dessus évoqué. A cette occasion, j’ai tout naturellement exprimé ma frustration à un « partenaire » car j’ai estimé qu’au lieu de pleurer la perte de l’enfant, les parents et des responsables de foyers coraniques membres de l’association, cherchaient plutôt à profiter de la situation et reprocher au ministère de s’être substitué à la responsabilité parentale.
Il est bien évident qu’en employant le terme « musulmans » , je désignais mes partenaires de terrain que sont les maitres coraniques . Je ne doutais pas à ce moment précis de la franche collaboration de M. KADIOGO mais la tournure qu’ont pris les faits me laisse perplexe quant à la motivation réelle de mon interlocuteur qui, visiblement a pour dessein de me dresser contre toute une communauté religieuse ».
« Je marque mon étonnement quant à l’interprétation tendancieuse attribuée à mon propos, ce d’autant plus que les enfants talibés retirés de la rue par les travailleurs sociaux, reçoivent, une éducation religieuse qui leur est dispensée grâce à la bonne collaboration que mon département entretient avec la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) outre , l’appui considérable de mon département à l’association des maîtres coraniques en vivres et non vivres, et l’appui techniquement pour un encadrement réussi des enfants » s’étonne-t-elle.
Elle termine en disant que M. Kadiogo souhaite saboter son opération de retrait des enfants dans la rue en se servant du dessein religieux.
En rappel dans cet appel, Laurence Ilboubo Marchal, avec son interlocuteur disait en langue Mooré : « je prie que vous me créer un problème suite au décès de l’enfant. Vous saurez qui je suis. Vous-même, vous savez que je n’ai peur d’un problème ».
Burkinfo24